Après un long voyage...

Cela faisait désormais trois jours que Claria marchait, ne faisant que de courtes pauses pour manger et pour dormir. Elle aimait cela, la vie au grand air, etre au contact de la nature.
Cependant, elle n'était pas la pour flemarder: son but était tout de même de rencontrer des alchimistes experimentés, et de leurs demander de l'aide, pour se renforcer. Elle hésitait même à rentrer dans l'armée en tant qu'alchimiste d'état un jour, mais elle savait qu'elle n'avait pas le niveau pour l'instant. De plus, elle se demandait si elle supporterait de recevoir des ordres en permanence, et de devoir toujours obéir sagement, même si les décisions prises par les supérieurs ne lui plaisait pas.
Ou alors, il faudrait qu'elle grimpe les échelons le plus vite possible, pour avoir une place confortable, et pour pouvoir faire reigner sa loi. Elle avait soif de pouvoir, mais ne voulait pas etre une dictatrice. Sans son pays idéal, il n'y aurait ni guerre civile, ni guerre avec les autres. tout le monde, quelquesoit leurs origines, vivraient en paix. Seulement, elle savait parfaitement que ce n'était presque pas possible. Elle y croyait tout de même, un peu...
Venant d'arriver dans un charmant village, elle s'assit sur le bas côté de la route en terre, sur l'herbe, décidant de faire une petite pause. Elle regarda le paysage, un sourire aux levres.

Il dormait, allongé sous un arbre, l'air un peu effrayé tout de même. Non, en réalité, il ne dormait pas, il avait perdu conscience lors de son passage de la Grande Porte. Cela avait été vraiment une expérience terrible pour lui. Des images défilaient lentement devant ses yeux, les souvenirs de ce qu'il venait de vivre: ces longs bras noirs et froids, ces yeux affreux et tout ce savoir qui lui avait été inssufflé d'un seul coup... Du sang aussi.... Pourquoi y avait-il ce sang, déjà? Et cette douleur au ventre?
Alphonse se réveilla en sursaut, transpirant, haletant. Il regarda autour de lui, ne reconnaissant pas le paysage. Où étaient son atelier? Edward? Munich??? Paniquant, il tenta de se lever mais ses jambes ne le portèrent pas et resta donc assis, regardant partout. Il toussa un peu.

La jeune femme tournait la tête de gauche a droite pour observer le panorama. Soudain, elle apperçu, adossé contre un arbre, un jeune homme qui avait l'air de dormir. Comment était-il arrivé ici? Elle ne l'avait même pas apperçu quelques minutes avant, comme si il venait d'apparaitre... Curieuse, Elle se leva et s'approcha du jeune homme, pour l'étudier de plus pres.
C'était un jeune homme blond qui parraissait plutot narmal, et dormait tranquilement. Cependant, son visage était tourmenté, comme si il était en plein cauchemard...Soudain, il se réveilla en sursaut, faisant sursauter a son tour la jeune femme, qui se trouvait juste au dessus de lui. Elle fit un bond sur le côté, et eu un petit sourire, tendisqu'elle mettait sa main sur son coeur, pour reprendre ses esprits. Elle dit d'une voix douce, avec une point d'amusement:
"Tout vas bien, monsieurs? Vous faisiez un cauchemard?"

Alfons regarda la jeune femme qui venait de lui parler en clignant des yeux. Il se remit à tousser pendant quelques longues secondes. Puis, il regarda partout autour de lui et se tourna enfin vers la jeune femme et demanda, la voix enrouée:

"Où suis-je? Qui êtes-vous?"

Il ne tenta pas de se lever et garda la tête tournée vers la jeune femme, ses deux magnifiques yeux bleus à moitié fermés. Le jeune homme se sentait vraiment fatigué.

Claria regarda d'un air inquiet le jeune homme. Il n'avait pas l'air très en forme, et toussait beaucoup. Lorsqu'il lui demanda ou elle était, elle trouva cela bizzare, mais répondit comme si de rien n'était.
"Vous etes a Resembull, a l'est du pays. Moi, je m'appele Claria D'Aragon, alchimiste débutante. Et vous, vous venez d'ou?"
Elle regarda le jeune homme de la tête au pied, en continuant de fronçer les sourcils, et dit:
"Vous n'avez pas l'air en forme...vous ets malade?"

Alfons regarda Claria. Il fronça les sourcils et se râcla la gorge avant de dire, d'une voix redevenue normale:

"Res...embull?... On est bien en Allemagne?"

Il plongea dans ses pensées, se demandant où il avait atterri. Puis, réalisant qu'il ne s'était pas présenté, il regarda la jeune femme et s'excusa, le souffle assez court:

"Ah, pardonnez-moi... je ne me suis pas présenté... Je m'appelle Alfons Heiderich et je viens de Munich... D'ailleurs... je ne sais pas comment je... je suis arrivé là? Savez-vous où est... où est Edward Elric et par où dois-je me rendre pour... pour retourner à Munich? S'il vous plait?"

Il se remit à tousser et cracha un peu de sang d'un air énervé. Il réussi à cracher entre deux quintes de toux:

"Rah!... J'en ai marre!"

Il reprit enfin son souffle et présenta ses excuses à Claria qui lui demanda s'il était malade. Il répondit à sa question simplement:

"Oui..."

Le jeune homme parla d'un pays, ou d'un lieu, appelé Allemagne. D'ou sortait-il? Claria connissait la géographie de ce monde parfaitement, mais n'avait jamais entendu parler de cet endroit.
"Allemagn? Ou c'est? Ici, le pays, c'est Amestris."
Puis le jeune homme parla d'un certain Edward Elric. Bien sur, Claria avait entendu parler de cet alchimiste de tallent, qui avait misterieusement disparru. Il le connaissait donc?
"Edward Elric, je sais qui c'est, mais je serais incapable de vous dire ou il se trouve, vu qu'il a disparu depuis deux ans, personne ne sais ou il se trouve. Il est peut etre mort...
Et pour ce qui est de Munich, je ne conais aucune ville de ce nom, tout comme...Allemagn"
Le jeune homme se mit a cracher du sang, et la jeune femme s'inquieta:
"Ca a l'air grave, votre truc. Vous devirez aller voir un médecin. Sans etre indiscrete, qu'avez-vous, au juste?"

Alfons regarda la jeune femme. Comment ça elle ne connaissait pas Munich? Et l'Allemagne??? Le blond la regarda, l'air totalement surpris.

"Mais... L'Allemagne... Attendez... Am... Amestris? C'est où ça? Ca ne peut être en Europe..."

Claria lui parla d'Edward, lui disant qu'il avait disparu et qu'il était peut-être mort. Alfons se redressa vivement:

"Non! Il ne peut être mort! Il était avec moi il y a... quelques minutes... On était... dans l'atelier... Je me souviens d'un cercle bizarre sur le sol..."

Il fut interrompu par un nouvelle quinte de toux qui s'arrêta assez rapidement.

"Décidément... ce n'est pas mon jour... Excusez-moi... J'ai déjà vu des dizaines de médecins... et ils m'ont tous dis la même chose... C'est assez grave... Mais je pense que ça passera, ne vous inquiétez pas pour moi je vous en prie."

C'est qu'il mentait assez bien le garçon. Il savait pertinemment que ses jours étaient comptés et il ne voulait pas embêter cette adorable jeune femme avec cette histoire. Adorable avait-il pensé? Oui, c'était le terme qui convenait parfaitement.
Alfons était cependant assez triste d'être loin de son seul ami, Edward, il aurait pu mourir près de lui, le voir une toute dernière fois, mais apparament, cela sera impossible.

La jeune femme ne comprenait pas. Penchant sa tête brune sur le côté, elle regardait le jeune homme d'un air interrogateur:
*Mais d'ou vient-il, celui-la!*
"Amestris? Mais c'est notre pays. Par contre, je vous retourne la question: c'est ou, Europe?"
La jeune femme fornça les sourcils, étonné. Edward était avec cet homme quelques minutes auparavant!? Quelle bonne nouvelle! Le fullmetal alchemist était de retour! Elle ne sut que dire, arborant un grand sourire. C'était une heureuse nouvelle. Cet alchemiste était réputé pour sa gentillesse et pour sa force physique. On disait qu'il était pour le peuple, et même si il faisait partit de l'armée, n'était pas en accord avec tout ce que décidait l'armée. Pour beaucoup de personnes, le jeune Elric était une sorte de héro.
Puis, l'inconnu dénommé Alphons lui parla de sa maladie, apparemment rare, et grave. La jeune femme fronça les sourcils, mais ne dit rien de plus. En général, les maladies graves ne partaient pas du jour au lendemain. Elle était sure qu'un médecin était capable de lui trouver un antidote, ou un médicament. Mais d'ou venait-il donc?

Grace aux questions de la jeune femme, Alfons réalisa qu'il était dans un autre monde... Sans doute celui auquel Edward faisait sans cesse allusion. Il lui parlait sans s'arrêter d'un monde où l'alchimie primait sur la science, un monde où la guerre était belle et bien présente mais où le peuple était accueillant. Une larme roula sur la joue d'Alfons. Ainsi, il ne reverrait plus jamais sa famille, son monde, mais il allait découvrir de nombreuses choses avant de s'éteindre et aussi, il allait, il devait apprendre les sciences à quelqu'un, ne serait-ce que la fuséologie. Mais il fallait faire très vite; les poumons du jeune homme mourraient doucement et lui avec eux.
La jeune femme en face de lui semblait s'interroger. Il lui offrit un grand et beau sourire. Il n'avait vraiment pas envie d'embêter Claria et préféra ne rien dire à part:

"Je crois que je viens de derrière la Porte comme disait Ed."

La jeune alchemiste ne comprenait pas. De quelle porte parlait-il? c'était surement un terme d'alchimie, mais elle ne s'y conaisait pas assez pour comprendre ce que celavoulait dire. De son regard toujours perplexe, et ne se rendant plus compte de sa grande curiosité, elle dit:
"Derriere la porte? Qu'elle porte?"
Cependant, cela n'avait pas l'ar grave. Le jeune inconnu souriait, ce qui rassurait Claria

Alfons pensait que la jeune femme connaissait l'existence de la Porte, ce qui expliqua l'air surpris qu'il afficha lorsqu'elle lui demanda ce qu'était cette Porte. Il lui expliqua donc, assez vaguement, d'après ses souvenirs:

"Edward m'a dit que cette porte sépare votre monde et le mien. Je me souviens, elle est très grande, au milieu de nulle part... et quand elle s'ouvre... Un air affolé s'inscrivit sur son visage; il revivait ce qu'il avait vécu il y avait seulement quelques minutes. Des bras... ou... des... plutot des tentacules... qui se dirige vers vous... elles vous arrachent quelque chose... Tout... tout ce sang..."

Il semblait totalement paniqué et tremblait. Sa respiration était rapide. Sa peau était aussi pâle que celle d'un mort.
Alfons eut un haut le coeur, se pencha sur le côté et cracha un peu de sang.

"Ex...excusez... excusez-moi..."

Il ne se redressa pas, n'osant pas regarder la jeune femme.

La jeune femme fornça les sourcils. Ce jeune homme était-il fous, ou bien avait-il raison? Elle voulait le croire, mais son histoire était si abracadabrante! Ou était la part du réel dans tout cela?
Cependant, ce qui était sur, c'est ce qu'avait vécu le jeune Alphons l'avait mit en état de choc. La jeune fille en fut un peu effrayé, en voyant son état: il était affolé, ressassant de mauvais souvenirs, et crachait de grandes quantités de sang.
Elle s'accroupit devant lui et le prit par les épaules, le remuant doucement:
"Hey, ça va aller? Il faudrait quand même que vous alliez voir un médecin. Ceux de...notre monde, comme vous dites...sont très bon."

Le jeune homme blond essuya ,avec son poignet, le sang qui coulait encore du coin de sa lèvre. Il voulait rassurer Claria qui semblait un peu confuse, sans doute à cause de son histoire de Porte. Alfons repoussa tout doucement la jeune femme et se mit debout, il garda cependant une main appuyée contre l'arbre. Il avait une lueur d'espoir dans les yeux. Si les médecins d'ici étaient exellents, il pourra peut-être vivre! Et c'est ce qu'il voulait: vivre! Le jeune homme tourna ses beaux yeux bleus vers la jeune femme et lui demanda:

"Accepteriez-vous de m'emmener voir un medecin de ce monde, s'il vous plait?"

Il reprit espoir et tendis sa main vers Claria pour l'aider à se relever.

Le jeune homme lui demanda de l'accompagner pour aller voir un médecin...'de ce monde'. Elle n'était pas contre, après tout. Le seul probleme, c'est qu'elle ne connaissait pas la région...
Elle prit la main que lui tendait Alphonse, et s'en aida pour se relever. Elle lui fit un petit sourire, et dit:
"Merci..."Puis elle épousseta ses vetements, avant de continuer:
"Pour ce qui est du médecin, je veux bien vous accompagner. Le seul probleme, c'est que je ne viens pas d'ici. Il y a forcément un médecin dans le coin, mais je ne sais ou. Il va falloir se renseigner..."

Alfons lacha la main de la jeune femme. Il l'écouta dire qu'elle ne connaissait pas le coin et qu'il vaudrait mieux se renseigner. Le jeune homme hochait la tête en signe de consentement. S'appuyant toujours légèrement contre l'arbre, il regarda de tous les côtés et chercha des yeux un village ou ne serait-ce qu'une habitation.
Le jour commençait à tomber, les rayons oranges du soleil illuminaient le visage d'Alfons qui était vraiment très pâle, et ces rayons lui donnaient des couleurs, de jolies couleurs; on aurait pu croire qu'il n'était pas malade. Une légère brise lui ébourriffa les cheveux et il ferma les yeux pour mieux sentir ce petit vent glisser sur sa peau. Il prit une grande inspiration, se tourna vers Claria et demanda, le sourire aux lèvres:

"On y va?"

Sur ces mots, le jeune homme se mit à marcher droit devant lui, ne sachant pas du tout où il allait. Mais bon, ça il s'en fichait carrément. Il savait qu'il vivrait et il en était heureux.
Les yeux du jeune roumain se perdirent dans le paysage de ce nouveau monde qu'il comptait explorer et dont il tenait à connaître les sciences.

Claria hocha la tête, puis se mit à marcher aux côté d'Alphons, regardant au loin. Ils étaient en pleine campagne, mais devraient bien trouver une habitation, où ils pourraient demander leur chemin...
Après quelques minutes de marche, une petite maison apparu dans leurs champs de vision. Claria ralentit l'allure, et dit à Alphons:
"On pourrait demander aux habitants de cette maison où se trouve le médecin le plus proche, qu'ne dis-tu?"

Alfons ralentit également le pas. L'habitation, qui se tenait sur le bord du chemin sur lequel les jeunes gens marchaient, semblait être habitée. Il n'y avait certes pas de lumière à la fenêtre, mais la maison semblait entretenue.
Le jeune homme blond continua sa marche vers la maison. Si elle était habitée, peut-être que son habitant était un médecin. Alfons courrait presque vers la porte en bois, son coeur battait à vive allure, lui fesant tourner la tête. Une fois devant la porte, il posa sa main sur le bois, tourna la tête vers Claria qui s'avança. Il lui offrit un grand sourire plein d'espoir et frappa 3 coups à la porte.